vendredi 8 juin 2012

À la recherche du temps perdu : obstacle 1

Cela faisait un moment que je n'avais rien écrit ici, donc j'ai décidé de rattraper le temps perdu pour lui indiquer le bon chemin...

Du cou, j'enfourche mon vélo - ce qui s'avère être un véritable exercice de contorsion, mais soit - pour pénétrer enfin la grande forêt de cactus, hostile aux indécis. Mon vélo ainsi enfourché me remercie déjà de lui redonner l'occasion de faire chanter ses roulements mal huilés au milieu de cet enfer en vert et, contre toute attente, en piques. Mais déjà, l'un des chaînons de cette longue farandole mécanique décide de se déclarer manquant. Manquant de quoi, je vous le demande...

Or, chemin, faisan, je suis déjà en proie à un choix difficile : laquelle de ces trois rencontres forestières me serait la plus utile pour guider mon périple à la recherche du temps perdu ? L'or m'offrirait les moyens d'acheter un peu de temps pour en gagner sur la course de celui que j'envisage de retrouver. Mais qui pour accepter mon or au milieu de cette forêt piquante ? Le chemin m'éviterait de perdre davantage de temps pour retrouver le temps perdu à fouler les zones vierges de tout chemin que le temps maussade de ces derniers temps a fini de changer en étendues boueuses. Enfin, le faisan, à condition de lui faire comprendre que je suis à la recherche du temps perdu, m'indiquerait une route rectiligne, dite à vol d'oiseau, suffisamment courte pour compenser le temps gâché à marcher plutôt qu'à rouler, vélo réparé s'entend, ou qu'à prendre des détours en chemins au seul prétexte de vouloir gagner du temps les pieds secs comme énormément de raisins.

Comme après mûre réfection, mon vélo a recouvré les moyens d'accélérer mes déplacements, j'opte pour le chemin. Ainsi, faisant fi de l'or et du faisan, je me suis d'ores et déjà défait de mon premier obstacle : l'épreuve du choix. Sachez toutefois qu'il m'en reste une bonne chiée.